Le développement de la chirurgie vasculaire (1960-1990)

La sonde à extraire les embolies

En 1963, Thomas Fogarty (Etats-Unis) a l’idée d’extraire les embolies (caillots migrants le plus souvent du cœur, et qui obstruent une artère entrainant la souffrance de l’organe situé en aval), avec une sonde à ballonnet. En permettant de limiter les incisions, d’extraire des embolies étendues et de réaliser ces interventions sous anesthésie locale, cet instrument permet de réduire considérablement la mortalité et d’améliorer les taux de sauvetage  des membres.

Les premiers ballons de dilatations

Un radiologue américain, Charles Dotter, observe en 1964 qu’il peut reconstituer un chenal circulant au travers d’une artère occluse par le biais de sondes habituellement utilisées pour faire des artériographies. Lorsqu’une vieille femme se présente avec une gangrène du pied liée à une occlusion de l’artère poplitée et qu’elle refuse l’amputation, il lui propose cette technique de recanalisation avec succès.

Il faut attendre 1974, pour voir apparaître avec Andreas Gruntzig, radiologue allemand, un ballon à double lumière (introduit sur un guide) qui permet d’écraser l’athérome, sans déchirer l’artère dilatée.

Les endoprothèses (stents)

Les résultats encourageants des dilatations par ballonnets des artères sont cependant altérés par le risque de fissuration de l’artère dilatée (dissection) ou de libération de débris athéromateux dans la circulation sanguine. Pour pallier ces inconvénients, des « ressorts » appelés endoprothèses, soit auto-expansibles (par élasticité) soit expansibles par ballonnet, sont développés à partir de 1987.

Les endoprothèses couvertes

Le développement de l’expérience dans l’utilisation croissante des endoprothèses pour traiter des lésions obstructives des artères, conduit Juan Carlos Parodi, chirurgien argentin, à proposer l’utilisation d’une endoprothèse recouverte d’une enveloppe de tissus pour traiter des dilatation de l’aorte (anévrisme). Après une étude animale, il réalise, avec succès, la première intervention chez un homme de 70 ans porteur d’un anévrisme de l’aorte abdominale et inopérable du fait d’une insuffisance respiratoire, en 1990.